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Nathalie, ancienne étudiante à Adonis Montpellier et diplômée du BTS diététique en 2020, nous fait l'honneur de parler de son beau parcours de reconversion professionnelle.

• VOTRE FORMATION

1.Présentez-vous
Paolacci Nathalie 48 ans , bac professionnel bureautique/comptabilité, depuis 20 ans chez Darty ( plusieurs services). Actuellement diététicienne en libéral (cabinet+domicile) et toujours en activité chez Darty. J’ai commencé ce BTS à l’âge 45 ans.

2.Vous avez suivi la formation en école ou à distance ?
J’ai suivi la formation en présentiel dans le cadre d’un CIF (congé individuel formation).

3.Comment avez-vous découvert et choisi cette formation ?
J’avais besoin d’une activité qui donne du sens à ma vie professionnelle, la santé et l’alimentation étaient des domaines importants pour moi. Cette formation devait aussi être prise en charge tant pour le prix de la formation que dans le suivi de ma rémunération. En tant que mère de famille, je ne pouvais pas prendre de risque. Adonis proposait des formations éligibles et remplissait tous les critères pour que cela soit pris en charge par le Fongécif ( actuellement CPF).

4.Votre matière préférée et pourquoi ?
J’ai aimé toutes les matières mais si je devais en choisir une, ça serait Nutrition. Vous appliquez vos connaissances à des études de cas, c’est pour moi le cœur du métier. Mais elle nécessite les connaissances de toutes les autres matières.

5.La matière dans laquelle vous êtes le moins à l’aise ? Pourquoi ?
Difficile à dire. Cela dépend de l’avancement de la formation. J’ai appris à aimer certaines matières au cours du temps. Quand j’ai commencé, j’ai eu de gros moments de doutes. Ne venant pas du tout d’une formation scientifique, la biochimie, la physiopathologie, me donnaient des sueurs froides… Je ne savais même pas ce qu’était une cellule… Mais à force de travail, on finit par assimiler les choses et tout découle de source. Et je ne parle pas des techniques culinaires où apprendre par cœur des dizaines de recettes pour une personne me semblait insurmontable, moi qui ne cuisinais qu’à l’instinct et pour plusieurs …

6.Des conseils à donner à un futur étudiant sur l’organisation du travail personnel ?
Ne jamais s’arrêter, ne rien lâcher. C’est un BTS extrêmement difficile, chaque matière est importante dans l’exercice de votre future fonction. Aucune impasse et du travail au quotidien même pendant les vacances. Faites des plannings de révisions, des fiches, des cartes mentales… Travaillez en groupe, mutualisez vos forces. Soyez curieux, cherchez d’autres sources d’informations (YouTube, chaine étudiants en médecine, Arte,…), multipliez les modes d’apprentissage. C’est un métier où vous devrez continuer à vous former, le diplôme n’est que le début de votre formation.

• VOTRE ÉCOLE

7.Comment avez-vous découvert l’école Adonis et pourquoi l’avez-vous choisie ?
Sur internet , dans la liste des écoles proposant un BTS Diététique

8.Veuillez citer 3 points positifs de votre école de Montpellier
-Les professeurs : des professionnels dans leur domaine de compétences
-l’équipe pédagogique
-le soutien psychologique et la disponibilité de l’ensemble des intervenants

• VOS STAGES

9.Où avez-vous effectué vos stages ?
- Stages restauration collective :Cuisine centrale Aigues Mortes/ Cuisine CHU Grau du Roi
- stages thérapeutiques : CHU Arnaud de Villeneuve / SRR Jean Leon

10.Comment les avez-vous trouvés ?
- par courrier et par mail avec les contacts données par Adonis

11.Quelles étaient vos missions ?
-à la Cuisine centrale : vérifier le respect du PMS ( Plan Maitrise Sanitaire ) et de la méthode HACCP. Contrôle des menus et création de nouveaux dans le respect du GEM-RCN. Animation dans les écoles et atelier Equilibre alimentaire des employés de mairie
- au CHU Grau du Roi : Préparation des plateaux repas
- Arnaud de Villeneuve et au SSR : Prise en charge diététique au sein de 7 services (sous tutorat), consultations d’entrée , de suivi, de sortie, adaptations des repas à chaque pathologie, compte rendu, diagnostic, mise en place d’objectifs sur les logiciels internes.

12.Qu’avez-vous le plus aimé ?
Les stages thérapeutiques où l’on prend la mesure de l’importance de la prise en charge diététique et le contact avec les patients.

13.Qu’avez-vous le moins aimé ?
En restauration collective, au CHU le fait de servir d’intérimaire bénévole. En stages thérapeutiques la peur de mal faire et la confrontation à l’angoisse et la mort des patients. Même si cela fait partie intégrante du métier, on n’est pas suffisamment préparé à l souffrance, surtout au premier stage.

14.Ces stages vous ont-ils conforté dans votre projet professionnel ?
Oui surtout en thérapeutique. Cela m’a conforté dans mon projet. Le métier de diététicien.ne est avant tout un métier d’écoute et d’empathie.

15.Des conseils à donner à un futur étudiant sur la recherche de stage ?
La recherche de stage a été une vraie angoisse… Beaucoup de demandes, peu de réponses positives. Le marché est saturé et les stages très difficiles à obtenir. Ne vous contentez pas de courrier, appelez les services, demandez des contacts directs, faites jouer votre réseau ou celui de vos proches. Et surtout commencez vos recherches la première année, le premier trimestre.

• VOTRE FUTUR

16.Durant vos études, vous vous projetiez en libéral ou en hôpital ? Pourquoi ?
Je savais que je ne pourrais pas lâcher mon poste actuel pour me lancer dans la recherche d’un emploi salarié donc c’était forcément du libéral. Même si j’aurais préféré travailler en hôpital. Les pathologies sont différentes, vous travaillez en équipe pluridisciplinaire, vous êtes en contact avec des professionnels de santé qui vous font évoluer. En libéral vous êtes seuls.

17.Quel est votre emploi actuel et vos missions ?
Je viens d’intégrer une maison dédiée à la périnatalité où je consulte tous les mardis sur Marsillargues. Auparavant je recevais à domicile ou en visio-conférence. Mes patients ont diverses pathologies mais souffrent essentiellement d’obésité. La formation continue après le diplôme est indispensable notamment pour la partie psychologie (thérapies comportementales et cognitives par exemple). Un.e diététicien.ne ne peut pas se contenter de remettre un plan alimentaire et des objectifs.

18.Comment vous projetez-vous dans 5 ans ?
Dans 5 ans j’aimerais augmenter ma part de libéral, me spécialiser en pédiatrie et m’orienter vers du bénévolat pour les personnes en situation de précarité atteintes de cancer. Je suis en train de mettre en place ces objectifs.

19.Que diriez-vous à des futurs étudiants de diététique qui souhaiteraient se lancer dans cette voie ?
C’est une formation très difficile et exigeante. Vous allez prendre en charge des patients dont certains atteints de pathologies lourdes. Vous devez être prêts être confrontés à la souffrance et à la mort, même en stages. Mais c’est un métier passionnant, vous servez à quelque chose, vous accompagnez vos patients. Certains vont seront reconnaissants, d’autres pas. Faites votre travail du mieux possible et n’oubliez pas que vous êtes des professionnels de santé.
Le diplôme n’est que le début, attendez-vous à beaucoup de travail et à remettre continuellement en question ce que vous avez appris. Adhérez à des groupes ( AFDN, SFNCM…) pour rester informé, la diététique évolue ,notamment les recommandations et les prises en charge. Continuez à vous former , et n’hésitez pas à vous spécialiser et développer un réseau dans le domaine qui vous intéresse ( alimentation du sportif, syndrome de l’intestin irritable, TCA, obésité, cancers…).

Merci à Nathalie pour son retour, qui je l'espère vous aidera. Élève brillante, sérieuse et investie durant ses 2 ans de BTS, un réel bonheur en cours.

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Fanny Archambault
Professeur activités technologiques d'alimentation ADONIS
Diététicienne Nutritionniste